Oui, les tomates farcies avec du riz selon la recette de grand-mère sont un grand classique de la cuisine familiale. C’est un plat simple, généreux, savoureux et réconfortant que beaucoup d’entre nous associent à des souvenirs d’enfance, à une cuisine de saison et à une table conviviale. Nous vous partageons ici la version traditionnelle, celle que nos grands-mères préparaient avec soin, en y ajoutant leurs petites astuces pour une farce tendre, un riz bien fondant et des tomates confites à souhait.
Choisir les bonnes tomates pour une farce réussie
Pour que les tomates farcies tiennent bien à la cuisson et gardent leur forme, il faut privilégier des variétés fermes, rondes et bien mûres sans être trop juteuses. Les tomates « cœur de bœuf » sont à éviter ici car trop irrégulières, tout comme les tomates cocktail, trop petites.
Nous vous conseillons les tomates rondes classiques ou les variétés de type “Roma”, à chair dense. Pour 4 personnes, prévoyez 4 grosses tomates bien régulières, de 180 à 200 g chacune. Elles doivent être lavées puis vidées avec délicatesse, en gardant le chapeau pour refermer les farcis avant cuisson. La pulpe récupérée sera utilisée dans le plat pour nourrir le riz et parfumer la farce.
Un petit conseil transmis de génération en génération : salez l’intérieur des tomates creusées et retournez-les sur du papier absorbant pendant 10 à 15 minutes pour qu’elles rendent un peu d’eau. Cela évitera qu’elles détrempent le plat.
Préparer une farce moelleuse comme chez grand-mère
La farce de nos grands-mères était souvent composée de chair à saucisse, de mie de pain trempée dans du lait, d’ail, de persil, et parfois d’un peu de bœuf haché pour alléger le tout. Le secret de sa tendreté tient à l’ajout d’un liant (œuf ou pain trempé), et à une cuisson qui laisse le jus circuler dans le plat.
Pour 4 tomates, mélangez dans un saladier :
- 300 g de chair à saucisse
- 100 g de bœuf haché (facultatif)
- 1 échalote ciselée
- 1 gousse d’ail hachée
- 1 tranche de pain de campagne trempée dans du lait et émiettée
- 1 œuf
- 1 cuillère à soupe de persil frais
- Sel, poivre, une pincée de muscade
Travaillez bien le mélange à la main pour qu’il soit homogène. N’hésitez pas à goûter une petite portion cuite à la poêle pour ajuster l’assaisonnement. Cette farce maison peut aussi être utilisée pour d’autres légumes : courgettes rondes, poivrons ou aubergines.
Le riz : un accompagnement qui cuit directement dans le plat
Le riz joue un rôle essentiel dans cette recette. Il absorbe les sucs de la viande et le jus des tomates, créant un accompagnement fondant et parfumé. C’est ce qui donne à ce plat tout son charme rustique.
Utilisez un riz blanc classique type long grain ou riz de Camargue. Évitez le riz complet, qui mettrait trop de temps à cuire. Pour 4 personnes, comptez environ 120 à 150 g de riz cru, réparti dans le fond du plat entre les tomates.
Ajoutez la pulpe des tomates mixée, un filet d’huile d’olive, une pincée de sel et d’herbes de Provence, puis versez 250 ml d’eau ou de bouillon chaud. Le riz va cuire doucement pendant que les tomates gratinent, absorbant les saveurs de la farce et du jus. Le résultat est bien plus gourmand qu’un simple riz blanc servi à côté.
La cuisson lente pour un plat bien confit
La cuisson fait toute la différence. Pour retrouver le goût authentique des tomates farcies de grand-mère, il faut une cuisson douce et assez longue, qui permet aux saveurs de se mélanger et aux tomates de confire sans éclater.
Préchauffez votre four à 180°C (chaleur tournante). Disposez les tomates farcies dans un plat allant au four, couvrez-les de leur chapeau, ajoutez le riz autour, versez le jus, et enfournez pour 50 à 60 minutes.
À mi-cuisson, arrosez les tomates avec le jus du plat pour éviter qu’elles ne sèchent en surface. Si le riz boit trop rapidement le liquide, vous pouvez ajouter un peu d’eau en cours de cuisson. En fin de cuisson, les tomates doivent être bien tendres, la farce légèrement dorée, et le riz moelleux.
Certaines variantes familiales ajoutent un peu de chapelure sur le dessus des farcis, ou une noisette de beurre pour une touche plus fondante. Cela crée une fine croûte dorée très appréciée.
Variantes végétariennes ou allégées inspirées de la tradition
La recette traditionnelle peut aussi se décliner pour convenir à d’autres régimes alimentaires, tout en gardant cet esprit de cuisine simple et généreuse.
Pour une version végétarienne, remplacez la viande par un mélange de légumes finement hachés (champignons, carottes, courgettes) et de légumineuses (lentilles corail, pois chiches écrasés). Ajoutez un œuf ou un peu de fromage râpé pour la liaison, et conservez les herbes et les épices de la version classique.
Pour une version plus légère, utilisez uniquement du bœuf haché maigre ou du blanc de volaille mixé. Remplacez le pain par du son d’avoine ou de la chapelure fine, et évitez le fromage. Le goût restera riche grâce à la cuisson dans le jus des tomates et des herbes.
Vous pouvez aussi varier le riz : quinoa, boulgour ou petit épeautre cuisent bien dans le plat et apportent d’autres textures tout en restant dans l’esprit maison.
Conseils pour préparer à l’avance et conserver
Ce plat se prête parfaitement à la préparation à l’avance. Vous pouvez garnir les tomates crues et les conserver au réfrigérateur pendant 24 heures avant cuisson. Cela permet de gagner du temps, surtout si vous recevez.
Après cuisson, les tomates farcies se conservent 2 à 3 jours au réfrigérateur dans une boîte hermétique. Le riz continue d’absorber les saveurs, ce qui rend le plat encore meilleur le lendemain. Pour réchauffer, passez-les au four 20 minutes à 160°C ou quelques minutes au micro-ondes en couvrant bien.
Ce plat peut aussi se congeler. Congelez les tomates farcies cuites, séparément ou en portions avec le riz. Pour la décongélation, passez au four directement à 150°C pendant 35 à 40 minutes. Le résultat reste savoureux, même si la texture des tomates est un peu plus fondante.
Avec cette recette de grand-mère, vous avez en main une base solide et adaptable à toutes vos envies. Elle allie simplicité, efficacité et authenticité, tout en réunissant les convives autour d’un plat qui sent bon la cuisine de saison.
